Bienvenue dans un disque où la musique panse.
A l’instar de ses activités d’art thérapeute, Julie Lagarrigue pose un regard esthétique sur le monde et s’interroge sur le soin qu’on porte à l’autre, à travers ses chansons.
Avec le précédent album, Fragiles, Debout, Julie appelait à la résistance et à la solidarité. Ici, elle nous invite à un voyage plus archaïque et intimiste : un périple profondément féminin, des chansons aux confins de la gravité, de la fantaisie et de la poésie.
Celle qui, enfant, s’endormait dans les églises froides où résonnaient des concerts d’orgues, s’imprègne aujourd’hui de musiques du monde. Guitares brésiliennes, oud du Maghreb, percussions réunionnaises échafaudent autour du piano des arrangements en équilibre délicat au service des textes. Nourrie à la nouvelle chanson française (Mathieu Boogaerts, Bertrand Belin, Camille ou Emily Loizeau) autant qu’aux classiques (Barbara, Anne Sylvestre mais aussi Leonard Cohen), Julie Lagarrigue déroule un univers qui ne ressemble pourtant à aucun autre, entre tradition du genre et sentiment inextinguible d’appartenir à son époque.
Enregistré en live au fin fond de la forêt du Médoc, Amours Sorcières témoigne d’un même élan humaniste que son prédécesseur : celui de rapprocher les fragilités des êtres, unis et donc plus forts, dans une acceptation de leur vulnérabilité.